Hémodialyse : D’autres moyens pour atténuer la douleur lors des ponctions de la fistule

Bernadette Gombert le 30 janvier 2015

Il y a une semaine, nous vous avons présenté les méthodes utilisées pour diminuer la douleur au piquage (ou ponction) de la fistule artério-veineuse, dans le centre de dialyse des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG).  (voir article du 23 janvier 2015)

Il existe d’autres alternatives qui sont très peu ou pas employées, du moins aux HUG:

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photo: 66millionsdimpatients.org

  • L’utilisation de l’hypnose est encore peu courante dans les centres d’hémodialyse. Cette technique connaît un nouvel engouement dans plusieurs spécialités de la médecine. Depuis plus de 25 ans, l’hypnose est utilisée lors des pansements des plaies des grands brûlés. C’est une technique non médicamenteuse. Grâce à un état d’attention modifiée temporairement, la personne peut avoir une perception de la douleur diminuée. Déjà en décembre 2009, le Dr V. Bourquin, néphrologue a évoqué cette méthode qui pourrait être utilisée en dialyse. (voir son article). Aux HUG, ce sont les médecins anesthésistes qui sont référents pour l’utilisation de l’hypnose et ils peuvent être sollicités pour une consultation (voir leur site). En chirurgie, comme par exemple la chirurgie de la thyroïde ou des para-thyroïdes, peut se faire sous hypno-sédation, c’est-à-dire que l’on associe l’hypnose à l’injection d’un médicament à dose minime, soit moins de 10% des doses usuelles. Tous les patients ne peuvent pas bénéficier de cette méthode et il y a des contre-indications comme la dépression par exemple. En hémodialyse chronique, on ne pourrait envisager que l’hypnose seule, mais il n’est pas possible de faire venir les anesthésistes à chaque dialyse. Le patient demandeur de cette méthode aurait besoin d’une initiation. Il faudrait plusieurs séances avec l’anesthésiste pour que le patient réussisse lui-même et seul son auto-hypnose. En pédiatrie, aux HUG, certaines infirmières ont reçu une formation et peuvent ainsi avoir recours à l’hypnose, pour certains soins douloureux.
  • L’utilisation du MEOPA
meopa 2 sparadrap.org

photo: sparadrap.org

Meopa enfant sparadrap.org

En pédiatrie, aux HUG, les infirmières de dialyse ont été formées à l’utilisation du MEOPA  (“gaz hilarant” ou protoxyde d’azote) avec un effet antalgique rapide et de courte durée.  Les jeunes patients en hémodialyse bénéficient le plus souvent du MEOPA pour les piquages de fistule. Les soignants ont suivi une formation faite par un médecin anesthésiste. Dans un service d’adulte, ce sont les anesthésistes ou infirmières anesthésistes qui peuvent l’utiliser. Comme pour l’hypnose, il n’est pas envisageable de les faire venir à chaque dialyse.

Sources : 1) Protocole de ponction de la fistule artério-veineuse. Service d’hémodialyse des hôpitaux Universitaires de Genève.

2) « La douleur des patients dialysés en Suisse Romande » S. Thomas, Cadre de santé service d’hémodialyse. Hôpital de La Tour- Meyrin/ Suisse et J. Dupret, infirmière centre de dialyse d’Onex/Suisse. Revue Echanges de l’AFIDTN- décembre 2010.

3) http://www.swiss-paediatrics.org/sites/default/files/paediatrica/vol14/n2/pdf/14-17.pdf

4) http://www.carevox.fr/sante-maladies/article/l-hypnose-en-dialyse-de-quoi-s

5) http://fr.wikipedia.org/wiki/Antalgique

6) http://nephroblog.org/2009/12/29/lhypnose-pour-la-dialyse/

Publié par Bernadette Gombert

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